Source : ROCAJQ

19 novembre 2025

Dans plusieurs écoles du Québec, un phénomène silencieux s’installe : des jeunes tentent d’apprendre alors que leur premier combat est de simplement manger. La hausse du coût de la vie, l’instabilité alimentaire et la précarité frappent de plein fouet les familles — et les effets se ressentent directement dans les salles de classe.

Au-delà des notes, au-delà de la « motivation », il y a une réalité trop souvent ignorée :

  • on ne peut pas apprendre le ventre vide.
  • la pauvreté diminue les chances de réussite scolaire — même chez les jeunes les plus déterminés.

C’est cette question urgente que le deuxième épisode de Bien plus qu’une story explore en profondeur.

Pour comprendre comment la faim influence la concentration, comment le stress financier brise la trajectoire scolaire, et comment certains jeunes décrochent malgré leur potentiel, l’épisode se déploie en trois volets complémentaires.

1. Fiction — William, 14 ans : performer en classe ou manger ?

L’épisode s’ouvre sur l’histoire de William, un ado qui fait de son mieux pour suivre ses cours.
Mais comment garder le fil quand les pensées tournent autour du frigo vide ?
Comment se concentrer quand le déjeuner a été remplacé par un verre d’eau ?

À travers son récit, on ressent concrètement ce que vivent des milliers de jeunes :

  • la fatigue qui s’accumule,
  • les notes qui chutent,
  • la honte de ne rien dire,
  • et l’impression de « ne pas être à la hauteur », alors que le problème vient de conditions de vie, pas de volonté.

Cette fiction met en lumière les effets invisibles de l’insécurité alimentaire sur la performance scolaire — et rappelle que la réussite est directement liée à ce qui se passe avant d’entrer en classe.

2. Capsule journalistique — Quand la réalité économique se retrouve sur les pupitres

La capsule qui suit vient décortiquer le phénomène :

  • comment la faim altère la mémoire, l’attention et le traitement de l’information ;
  • pourquoi les jeunes en contexte de pauvreté sont plus exposés au décrochage ;
  • comment les hausses de loyer, l’inflation, la pression sur les familles et le manque de transport créent des obstacles invisibles ;
  • pourquoi certains jeunes arrivent à l’école en portant des responsabilités d’adultes.

À partir de faits, de données et d’exemples terrain, la capsule montre que la réussite éducative n’est pas un enjeu purement scolaire, mais social, économique et communautaire.

3. Table ronde — Trois intervenant·es qui voient la réalité pour vrai

Pour terminer l’épisode, trois personnes du milieu communautaire échangent sur ce qu’elles constatent au quotidien :

  • Gaëlle Poirier-Morin, ROCLD
  • Marie-Hélène Demers, Grands Frères Grandes Sœurs de la Montérégie
  • Orlando Ceide, Centre communautaire Bon Courage

Au fil de la discussion, ils abordent :

  • l’impact concret du coût de la vie sur les jeunes qu’ils accompagnent ;
  • les stratégies mises en place pour soutenir les élèves — alimentation, mentorat, écoute, stabilité ;
  • la nécessité de reconnaître que réussir, c’est aussi avoir les moyens de le faire ;
  • et les pistes d’action pour que personne n’ait à étudier dans la faim ou l’angoisse.

Bien plus qu’une story — Épisode 2 est disponible sur notre site web et sur Spotify.
Tu peux aussi (ré)écouter l’épisode 1, consacré au travail du sexe et à l’exploitation sexuelle.